Nico Muñoz (à droite), indissociable de son frère Geoffrey, tous deux fondateurs du club. Ici lors des 10 ans du club

Il sort de sa tanière... Nicolas Muñoz

Le temps est long sans floorball... Pour patienter jusqu'à la reprise, Axel vous propose des rencontres avec quelques grizzlys qu'il a sorti de leur tanière.

Cette semaine, c'est Nicolas Muñoz, l'un des pères fondateurs du club, fidèle au poste depuis le tout début, qui se prend au jeu.

Axel : Dans un premier temps pourrais-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ?
Nico : C'est chiant de se décrire, ceux qui ne me connaissent pas, ne connaissent rien au floorball préhistorique français, démerdez vous si vous voulez en apprendre plus.

Axel : Pourquoi et comment as tu connu le Floorball ?
Nico : J'ai toujours aimé le hockey sur glace et je cherchais un moyen alternatif parce que je suis nul en patinage.
Lors de mes études d'éducateur j'ai eu une séance de unihoc en cours de sport et ça a ensuite été le sujet de mon mémoire sur le sport adapté.
Lors de mes recherches je suis tombé sur le club des Nordiques, que j'ai rejoint l'année suivante.

Axel : Pourquoi les Grizzlys ?
Nico : Lors d'un déplacement pour l'équipe de France, on discutait avec mon frère et Fehri, un ami, de l'idée de créer un club à Quiévrechain. Et on est vite tombé d'accord sur les Grizzlys. Je voulais un animal qui fasse penser au Canada, en référence avec le hockey sur glace. Et on a choisi le maillot noir parce que j'aime l'équipe de Nouvelle-Zélande en rugby, je trouvais que ça faisait classe. D'ailleurs ce serait bien que le club revienne un jour à un maillot noir, peut-être pour une année anniversaire.
Et puis Grizzly c'est carrément plus flippant que flamand rose!

Axel : que signifie ce club des Grizzlys du Hainaut à tes yeux ?
Nico : C'est mon bébé et une fierté que je partage avec Fehri mais surtout mon frère Geoffrey. On a porté ce club à bout de bras les premières années.

Axel : Aurais-tu pensé que le club puisse encore vivre maintenant ?
Nico : Personnellement non. On imaginait tenir 3,4, peut être 5 ans le temps de jouer mais pas plus. Et finalement ça fait 13 ans déjà. A Quiévrechain au niveau association sportive c'est plutôt pas mal alors qu'on avait très très peu de moyens au départ.

Axel : La section jeunes, un cap pour le club ?
Nico : Évidemment ! Ça a toujours été l'objectif principal. C'est l'avenir des clubs tous sports confondus.

Axel : Que penses-tu de l'organisation actuelle du club ? Les gens qui le gèrent ? Les tournois organisés chaque année ?
Nico : Ben une équipe au top où chacun se partage une tâche bien précise. C'est ce qui fait vivre un club d'être chacun engagé autant sur le terrain qu'en coulisses.
C'est sûr que j'en fais très peu maintenant au niveau organisationnel mais je pense avoir donné plus que nécessaire au club pendant plusieurs années et pas toujours avec relais, donc quand un élan s'est créé pour reprendre le flambeau, je n'ai pu qu'applaudir ça évidemment.

Axel : Prêt pour reprendre le record de buts à Geoffrey Rebouté ?
Nico :Je n'ai jamais eu la prétention de battre un type qui met des buts de raccro sur la ligne après un travail de toute l'équipe pendant que moi je marquais à une époque où on était incapable d'aligner deux passes de suite et où chaque but était un mini exploit en lui-même. Et blague à part, j'avoue que je garde une certaine fierté de certains buts de l'époque face à des équipes beaucoup plus fortes que nous, ou d'avoir tenu les records des Grizzlys pendant longtemps mais en même temps j'ai jamais été spécialement attiré par les stats. Le mérite personnel dans un sport collectif je vois pas trop l'intérêt.
J'ai croisé beaucoup de joueurs qui ont fait du travail énorme sur le terrain et particulièrement en défense, sans forcément être récompensés par des points, ça n'enlève en rien l'importance qu'ils ont pu avoir pour l'équipe.
Les records c'est fait pour être battus sinon ça sert à rien. Et quand je vois Florian, un jeune formé par le club et qui, selon moi, cassera tous les records du club quand il aura confiance en lui, ça me fait vraiment plaisir.

Axel : Comment vois-tu l’avenir du club ?
Nico : Comme dit plus haut, l'avenir passe par les jeunes et je tiens à féliciter tous ceux qui se sont occupés des jeunes à commencer par Corentin, sans oublier tous les autres évidemment. Il a inculqué aux jeunes les valeurs qu'on lui a transmises lorsqu'il est arrivé dans le club, les autres coaches des jeunes aussi. C'est par cet "héritage" autant dans le jeu que dans l'état d'esprit bon enfant et fair-play que l'avenir doit se dessiner.

Fun Facts :

Axel : Une anecdote sur un match ?
Nico : J'en ai tellement. Difficile d'en choisir une en particulier mais je me souviendrai toujours du coup de gueule de Mickaël qui était notre capitaine à l'époque lors d'un match de barrage contre Nantes alors qu'on perdait 0-5 et qu'on était nulle part. Ça a remotivé toute l'équipe et on a fini comme des lions ou plutôt des vrais Grizzlys, sous les encouragements du public. On finit par perdre 4-5 mais ça a donné un peu l'idée de la mentalité du groupe quand on décide d'aller au charbon. On a toujours été meilleurs quand il fallait se battre plutôt que dans les matchs supposés faciles.

Axel : Y a-t-il un domaine particulier où tu t’es amélioré pendant cette période de confinement ?
Nico : Le jardinage et prendre du poids. Maintenant j'excelle là-dedans mais pour le floorball ça sert à rien.

Axel : Une anecdote marrante vécue en déplacement ?
Nico : C'est classé X, dormir dans un F1 avec les Grizzlys, c'est toujours très limite. Je ne peux en dire plus.

Axel : Et une anecdote rigolote sur un membre de l'équipe ?
Nico : Comme c'est en rapport avec la question au-dessus, je préfère ne pas répondre non plus pour ne pas trahir....Michel....euh non....j'ai rien dit!