Le temps est long sans floorball... Pour patienter jusqu'à la reprise, Axel vous propose des rencontres avec quelques grizzlys qu'il a sorti de leur tanière. On reste dans la famille puisqu'après Lubin, il a rencontré CORENTIN DE NOYETTE, le grand frère. Le club aura vu "Coco" évoluer au fur et à mesure de ses presque 10 saisons, pour passer de simple participant à locomotive du club, avec notamment à son actif la création de la section jeune (entre beaucoup d'autres actions de développement). Il nous raconte.
Axel : Dans un premier temps pourrais-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas ?
Corentin : Salut Axel, je suis joueur du club depuis 9 ans et vice président actuel du Club. J'ai créé la section jeune quelques années après mon arrivée quand on a repris les rênes du club à plusieurs. J'ai pu te coacher à tes débuts d'ailleurs
Ci-dessous une photo de nous deux sur l'un des premiers clichés de l'équipe jeune
Axel : Comment as-tu connu le Floorball ?
Corentin : J'ai connu le Floorball grâce à mon pote Flo Templus qui était le neveux d'un des joueurs du club, Michael Eberhardt. J'avais joué au foot toute ma jeunesse et, à 20 ans, je cherchais à retrouver un sport co' mais dans un esprit plus sain que celui du foot. J'ai trouvé ça avec le Floorball.
Axel : Pourrait tu nous dresser le bilan générale de cette saison ? Tes ressentis sur cette saison un peu spéciale
Corentin : C'est une bonne saison, nous avons réalisé de grandes choses sur le plan sportif mais pas seulement. Nous avons réalisé l'organisation d'un bel Open en début de saison (Open Floorball de Quiévrechain), c'est toujours un plaisir de recevoir autant de monde à Quiévrechain. On a augmenté le nombre de partenaires. On a participé à des actions en collaboration avec la mairie qui se sont bien passées. Des nouveaux joueurs sont arrivés en adultes comme en jeunes. Les résultats étaient excellents en adultes avec un jeu retrouvé. Les jeunes ont pris du plaisir et ont évolué. C'est magnifique ! On arrive à faire tout ça car on a une belle équipe prête à se bouger en dehors du terrain.
Axel : Tu es devenu le premier coach de la section jeune du club. Peux-tu nous parler de ton expérience ?
Corentin : Venant de l'animation quand j'étais étudiant, j'adorais travailler avec un jeune public. Depuis que j'avais arrêté mes études, j'avais également quitté l'animation et ça me manquait. J'ai donc voulu joindre l'utile à l'agréable en proposant au club de créer cette section qui était dans les petits papiers des anciens mais qui n'a jamais vu le jour faute de volontaires. Je pouvais alors retrouver le plaisir d'être avec les enfants tout en faisant grandir le club avec cette section. Ça n'a pas été évident de trouver des jeunes pour jouer à un sport qu'ils ne connaissent pas. Mais en collaborant avec les écoles du coin et les centres aérés on a pu constituer notre première équipe. J'avais contacté Nico Lévrier de Lyon par téléphone pour avoir quelques conseils. Ça a été beaucoup de temps et d'investissements pour fonder ces bases mais avec du recul, ça valait le coup non?
Axel : De plus, tu va aider Nicolas Munoz dans le développement de nouveaux entraînements pour mieux cibler les défauts de l'équipe sénior. Mais d'après toi qu'est-ce qu'il manque à l'équipe pour pouvoir mieux performer ?
Corentin : Ouais, on part en duo avec Nico la saison prochaine pour coacher les séniors. Nico a fait un formidable boulot l'an dernier avec ces 100% de victoires. J'avais à cœur de prendre l'équipe en main pour retrouver les jeunes que j'ai pu former il y a quelques années. Nous avons donc décidé de travailler à deux cette saison, je pense qu'on peut être complémentaire. J'aimerais revenir à un Floorball simple et serein. Travailler toujours en équipe, en attaque et en défense. Il faudra, pour ça, travailler un max les relais entre joueurs. On en reparle en Septembre
Axel : Quels sont tes objectifs sportifs ?
Corentin : Les objectifs sportifs seront les mêmes que cette saison : avoir un max de monde à l'entraînement pour évoluer ensemble. Intégrer de plus en plus les jeunes tout en gardant l'esprit instauré par les anciens.
Axel : Comment vois tu l’avenir des Grizzlys du Hainaut ? La continuité des tournois organisé par le club ?
Corentin : Si on pouvait avoir une structure avec des anciens joueurs qui deviennent dirigeants, ça serait top. Je le vois comme ça l'avenir, avec mes potes de l'équipe actuelle en train de tenir la buvette dans 20 ans. C'est compliqué de voir des joueurs en fin de cycle partir, faute de temps. Mais ils reviendront peut-être quand le temps leur permettra. Concernant le bureau, j'aimerais aussi que les plus jeunes prennent le relais comme j'ai pu le faire il y a quelques années. On leur donne des responsabilités peu à peu. Il ne faut pas déséquilibrer la structure mise en place, il faut la faire évoluer.
Axel : 66 minutes de pénalités sur toute ta carrière de joueur… Un petit mot sur ce record du club ? Et battre le record buts de Monsieur Rebouté ?
Corentin : Oui, triste record, mes coéquipiers ne te diront pas le contraire. J'avais un peu l'esprit foot en arrivant et ça m'a valu quelques sanctions. Dernièrement mes deux minutes ne sont plus pour les mêmes raisons. Je me suis assagi avec le temps et les conseils des coéquipiers. Il n'y a plus de coup de sang, c'est plus pour des faits de jeu comme des distances non réglementaires ou des sanctions collectives désormais. Je me reconnais plus dans cette manière de jouer plus réfléchi et relax. On est là pour se marrer ! Les records du club... On en rigole souvent entre nous, ça permet de nous chambrer mais on n'y accorde pas vraiment d'importance et il ne faut pas que les jeunes se mettent la pression avec ces chiffres. Les victoires avec la team sont plus importantes à mes yeux que mes stats perso.
Axel : Te vois-tu toujours faire partie des Grizzlys dans 10 ans ? voire 20 ans ?
Corentin : Dans 10 ans... Qui sait où je serai, où le club sera, où le Floorball français sera? Tant que je suis dans le coin et que le club existe, je serai présent. Le Floorball est assez instable et fragile à cause de son faible nombre d'adhérents et du fait que ça ne soit pas connu du grand public. On aura, j'espère, évolué sur ce point dans 10 ans.
Fun Facts :
Axel : Le pire but que tu as marqué ?
Corentin : Je me souviens d'un but contre Rouen, devant un public chaud, en quart ou en demi-finale N2. Mes parents avaient fait le déplacement et étaient donc présents en tribune. On n'avait pas du tout la possession et quand t'es ailier, c'est compliqué de se créer des occasions quand t'as pas beaucoup la balle. Je me dis qu'il faut tirer rapidement avant de la perdre sinon on n'aura pas d'occasion Je récupère la balle sur l'aile droite juste après la moitié du terrain et je tire sans trop réfléchir, j'ai même fermé les yeux en donnant tout ce que j'avais dans ce tir désespéré. Quand j'ouvre les yeux, la balle avait trouvé la lucarne opposé (c'est ce qu'on m'a raconté). Un but de chanceux pour certains ou plein d'audace pour d'autres... Mais un magnifique but, que je n'ai donc pas vu !
Axel : Ton groupe de musique ou chanteur préféré ?
Corentin : Orelsan. J'écoutais beaucoup Green Day plus jeune et Lomepal en ce moment.
Axel : Y a-t-il un domaine particulier où tu t’es amélioré pendant cette période de confinement ?
Corentin : La cuisine, je me suis entraîné à faire de bons petits plats !
Axel : Une anecdote marrante vécue en déplacement ?
Corentin : La double panthère Grizzlys/Impacts, à Tours. Les impacts avaient pour tradition de faire marcher à quatre pattes un membre de l'équipe sur la table à la fin du restaurant du samedi soir, pour faire la panthère. On a tout de suite accroché à leur folie et un des Grizzlys s'est retrouvé à faire la panthère en face à face à celle de Tours avant de se retrouver au millieu de la table. J'ai pleuré de rire ce soir là. On aime bien les impacts !
Axel : Le meilleur festival auquel tu as participé ?
Corentin : Mon festival préféré est "Les Nuits Secrètes" à Aulnoye Aymeries. C'est familiale comme j'aime avec des gens du coin. J'ai rencontré plein de personnes formidables là-bas. L'immanquable de l'été... Sauf en année de pandémie